Vous le savez, la petite épicerie est avant tout née de mon envie très personnelle d’en savoir un peu plus sur ce que je mange, d’où ça vient et comment c’est fabriqué. Si on est sensible à ce que l’on ingurgite, on deviendra aussi attentif à ce qu’on se met sur la peau, les cheveux, le corps…
En tout cas c’est ce qui se passe chez moi, je commence à (essayer) de lire les étiquettes (merci les termes latins) tout en essayant de ne pas devenir trop parano en lisant tout un tas de choses sur le net sur des produits hautement toxiques qui envahissent notre salle de bain…
Ma tâche se complique car je reste coquette, même en étant sur les marchés avec mes grosses bottes ; ) Pour moi il est impensable de sortir non maquillée ou sans mon indice de crème 50 au premier rayon de soleil, donc je ne me vois pas tout supprimer. Je tente, petit à petit, de remplacer ce qui peut l’être par des produits plus naturels, je fais mes essais (pas toujours très concluants ahem), mais ce n’est pas encore gagné: s’il est aujourd’hui plus facile de se nourrir localement, bio et de saison, la cosmétique naturelle et de qualité a encore du terrain à gagner.
Lorsque j’ai découvert les produits de l’Artisan savonnier, j’ai tout de suite été bluffée par leur qualité et quand j’ai rencontré Laurence, l’artisane-créatrice qui m’a parlé de sa démarche, j’ai été convaincue.
Laurence Machot réalise elle-même dans son petit laboratoire de Vionnaz (VS) toutes sortes de savons uniquement avec des ingrédients d’origine naturelle, sans colorants, sans conservateurs ni additifs chimiques et la plupart contiennent des huiles essentielles. Ces savons moussent facilement et peuvent donc s’utiliser sur le corps (pas uniquement sur les mains), de plus ils sont « surgraissés », cela veut dire qu’un pourcentage des huiles n’est pas saponifié et laisse donc un film hydratant et protecteur sur la peau. C’est vrai! J’ai testé pour vous! ; )
Laurence réalise chaque étape du début à la fin:
La saponification à froid: c’est le mélange d’une base alcaline liquide (eau + soude) et d’huiles végétales sans cuisson, ce qui permet de conserver toutes les qualités naturelles des huiles végétales et des huiles essentielles.
Le surgraissage: 6% des huiles ne sont pas saponifiées afin de bien hydrater la peau. Le mélange est ensuite versé dans un moule carré fabriqué par Laurence (elle fait tout je vous dis!) pour au moins 24h.
La découpe: une fois que le savon est devenu solide, Laurence le découpe en pains avec un appareil qui ressemble à un fil à couper le beurre. 1er contrôle qualité.
Voilà à quoi ressemblent les blocs de savons solidifiés sortis du moule. Ici « forêt »!
Les savons sont ensuite mis à sécher pendant 3 mois. Au terme du séchage s’opère le 2e contrôle qualité: vérification de la texture et du ph de chaque savon.
Chaque savon sera ensuite estampillé et emballé à la main avec du papier recyclé et un film plastique.
—
Vous trouverez aussi dans la petite épicerie les savons liquides respectant la charte des cosmétiques bio, composés d’huiles végétales saponifiées, parfumés aux huiles essentielles, sans paraben, huile de palme ou composants chimiques de synthèse. La vitamine E fait office d’antioxydant et l’extrait de pépins de pamplemousse de conservateur naturel.
La méthode utilisée est celle de la cuisson au chaudron: l’huile d’olive saponifiée est cuite pendant 12 heures à 90°C, elle garde ainsi toutes ses vertus adoucissantes et hydratantes. Après dilution, les huiles essentielles sont ajoutées.
—
Si ces produits vous plaisent, ils seront prochainement accompagnés d’autres produits cosmétiques comme des crèmes, baumes etc..