Marché de Vevey – mise à jour

Je devrais presque faire un « livetweet » tant les changements sont nombreux et incessants… Ce dont j’ai parlé ici n’est plus d’actualité!
J’ai rarement vu une gestion aussi désastreuse, inefficace et coûteuse en temps (donc en argent) d’un projet, celui de remodeler la disposition du marché hebdomadaire.

A croire que la municipalité de Vevey n’a qu’un souhait, dégoûter les marchands, certains qui sont là depuis des dizaines d’années et sonner ainsi la fin du marché dans cette ville. Je trouve vraiment dommage qu’une telle commune ne soit pas sensible à l’importance de maintenir ce mode de consommation direct entre le consommateur et l’artisan/producteur, saisonnier, local, éducatif même (non, vous n’y trouverez pas de fraises en décembre), une alternative à la standardisation offerte par M***OS ou autre C**P.

Je précise que je ne suis pas réfractaire au changement, il suffit d’un peu de flexibilité et de communication autour de cela, mais si nous sommes tant exaspérés, c’est par la façon dont cela est conduit, on nous fait sentir, ni plus ni moins, que nous sommes des indésirables.

Rappel des faits:
– en mars nous recevons le nouveau plan pour la saison estivale, censé entrer en vigueur tout prochainement. L’idée est de réduire le nombre de rangées de stands et de prolonger celles-ci jusqu’au lac (presque) et de distinguer des zones alimentaires et non alimentaires.
– séance le 19 mars à ce sujet au vu des vives réactions (ce 1er plan ne fait déjà pas l’unanimité) où il nous est dit, en gros, que si nous ne sommes pas contents, c’est la même chose. On obtient simplement que l’entrée en vigueur du nouveau plan soit repoussée d’un mois pour nous donner le temps de le communiquer à nos clients ou dans la presse. On nous propose que des panneaux avec nos raisons sociales soient installés sur la place pour permettre aux gens de nous retrouver. Il faut préciser que le client, ne nous voyant pas à notre emplacement habituel, nous pensera absent, d’où l’importance de communiquer en amont.
– 6 mai: entrée en vigueur du nouveau plan, je suis malheureusement absente car petite ape tombée en rade la veille
– 12 mai: un 2e plan est décidé qui ne nous est pas communiqué (selon ce plan je me trouve à l’opposé de ce qui m’avait été assigné sur le premier plan, tout en bas de la place, dans la zone non alimentaire et derrière une énorme remorque).
– 19 mai: j’arrive au marché avec mon stand de remplacement, je découvre mon nouvel emplacement surprise, toute seule en bout de ligne, cachée par la remorque. Les agents sur place, voyant l’aberration de la chose, m’invitent à m’installer plus haut sur la place pour cette fois (il y a plein de trous plus haut) avec les autres stands alimentaires. Merci à eux.
Ah et les panneaux indicatifs sont bien là, avec nos raisons sociales et tout, mais y est reporté, évidemment, le 1er plan, qui n’est plus en vigueur! Je passe ma mâtinée à « harponner » mes clients (nouvel emplacement + stand de remplacement = aïe aïe aïe).
– 27 mai: entrée en vigueur d’un 3e plan paraît-il, aucune info à ce sujet, surprise, surprise.

Et pendant ce temps, les semaines passent, pour certains vendeurs, le chiffre d’affaires diminue considérablement puisque les clients ne les trouvent pas (je rappelle ici que certains viennent y gagner leur vie) et les clients sont exaspérés car ils passent leur temps à tourner en rond.

Est-il utile de préciser que gagner sa vie au marché, par tous les temps, toute l’année, ce n’est pas une mince affaire et qu’on n’a pas besoin de telles complications? J’aime d’ailleurs beaucoup quand les employés des bureaux chargés de faire ces plans, me rétorquent qu’ils connaissent très bien le marché, parce qu’ils y viennent le samedi avec leur famille (quand il fait beau). Bien sûr, c’est pareil!

Voilà pour le petit coup de gueule, suite au prochain épisode!

 

 


Partager ce message


Retour en haut